Dans le monde obscur du référencement naturel, le moindre signal est scruté à la loupe. Parmi ces fameuses données qui donnent le vertige aux référenceurs, une métrique fait particulièrement débat : les fameux "liens toxiques". Censés nuire à la réputation d'un site aux yeux des moteurs de recherche, ces backlinks provenant de sites peu recommandables sont souvent pointés du doigt par les outils d'analyse SEO. Un fléau qui pourrait valoir de lourdes pénalités algorithmiques à qui les accumule... ou simple arnaque commerciale ? L'avis semble tout tracé du côté de Google.
Le grand malentendu sur les liens toxiques
Si l'on en croit John Mueller, porte-parole de l'équipe SEO de Google, le concept de liens toxiques serait en réalité une pure invention marketing de la part des éditeurs d'outils d'analyse de backlinks. Une façon peu subtile de faire peur aux webmasters, afin qu'ils renouvellent leurs abonnements payants pour surveiller et désavouer ces fameux liens douteux.
Le responsable a été on ne peut plus clair sur Reddit :
"Cette notion a été créée par les outils SEO pour que vous les payiez régulièrement. Rien n'a changé de notre côté, vous pouvez continuer à vous épargner cet effort de désaveu."
Un discours qui rejoint la ligne de conduite prônée par Google depuis des années sur le sujet. En 2022 déjà, l'entreprise recommandait d'ignorer les rapports de liens toxiques des solutions tierces, jugés sans grand intérêt et potentiellement même contre-productifs.
Les liens toxiques : un signal fantôme ?
Si le géant de Mountain View accorde peu de crédit à la métrique des liens toxiques, c'est qu'il ne considère tout simplement pas ces liens entrants comme une véritable menace. Les systèmes sophistiqués de Google sont en effet capables d'évaluer la pertinence du maillage naturel sans se fier aveuglément à l'origine des liens.
En fin de compte, le seul point d'attention résiderait plutôt dans le taux d'optimisation des ancres des backlinks d'un site. Une sur-optimisation pourrait éventuellement déclencher des pénalités, mais encore faut-il que ce soit flagrant au regard de la concurrence.
Le meilleur conseil de Google reste donc de se concentrer sur la production de contenus qualitatifs, source de liens naturels et pertinents. Plutôt qu'un combat d'arrière-garde contre des liens toxiques pour le moins fantomatiques.
Conclusion : faut-il désavouer les liens toxiques ?
Alors oui, les outils d'analyse restent indispensables pour auditer ses backlinks. Mais leur véritable plus-value sera toujours de mettre en lumière les réels signaux qualité pris en compte par les moteurs, pas d'agiter des spectres commerciaux inavoués. Au référenceur de faire la part des choses, et de se concentrer sur l'essentiel : une stratégie SEO limpide et une expérience utilisateur irréprochable.
Grégory Santana
Consultant SEO
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